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Nous vous en parlions dans notre newsletter de l’été, il est à présent possible de partager de l’électricité en Wallonie : plusieurs consommateurs peuvent acheter une partie de l’électricité dont ils ont besoin à quelqu’un d’autre qu’un fournisseur d’électricité, et sans être propriétaires d’une installation de production.

Comment ça ?

En creusant une tranchée entre les bâtiments ? Surtout pas ! (Et ce serait tout à fait illégal.) L’électricité produite par une ou plusieurs installations est injectée sur le réseau public, tandis que les consommateurs prélèvent de l’électricité sur le réseau public. Et, dans le même temps, grâce aux compteurs communicants installés chez les producteurs et chez les consommateurs, il est possible de comptabiliser l’électricité produite par l’un (ou par les uns) et celle consommée par les autres, au même moment (ou, plus précisément, sur un intervalle de temps d’un quart d’heure).

Plus besoin d’un fournisseur d’électricité, alors ?

Eh bien, si. Car il est peu probable que la production d’énergie qui est partagée suffise à couvrir les besoins de tous, à tout moment.
Les participants au partage reçoivent donc 2 factures : une pour l’énergie partagée, dont le prix est fixé par les participants ; l’autre pour l’électricité achetée à leur fournisseur.

3 modes de partage existent en Wallonie.

Chacun a ses spécificités (type d’énergie échangée, profils des participants, activités permises, périmètre du groupement, …).

1. Partage dans un même bâtiment

Les occupants d’un même bâtiment peuvent partager l’électricité renouvelable produite dans ou sur ce bâtiment

L’électricité partagée est produite de manière renouvelable
(panneaux solaires photovoltaïques, éoliennes, cogénération, …).
L’installation de production se situe dans ou sur un même bâtiment (un seul, ou bien des bâtiments appartenant à une même copropriété) ou sur des annexes à celui-ci.
Minimum 2 personnes s’échangent l’électricité.
Propriétaires et/ou locataires.
Une convention est établie entre les producteurs et les consommateurs.

2. Partage au sein d’une communauté d’énergie renouvelable (CER)

Au-delà d’un même bâtiment, il est possible de partager, mais aussi de stocker et de vendre de l’électricité renouvelable. Sur une zone allant d’un quartier à maximum une (voire plusieurs) commune(s), des acteurs locaux se rassemblent en communauté pour occuper une place sur le marché de l’énergie, sans être des professionnels du marché.

L’électricité partagée est produite de manière renouvelable
La communauté rassemble des consommateurs « à proximité des installations de production (pour le contrôle et l’activité de partage) ».
Personnes physiques (ménages, locataires, …), autorités locales, petites ou moyennes entreprises. Le nombre et le profil des membres actifs est réfléchi en fonction des besoins en électricité des consommateurs, d’une part, et de la production disponible, d’autre part. La communauté peut aussi compter des membres qui ne consomment pas d’énergie, mais qui s’intéressent à son fonctionnement.
La communauté est une personne morale (asbl, coopérative, …). Il est donc nécessaire de créer une société.

3. Partage à travers une communauté d’énergie citoyenne (CEC)

La communauté d’énergie citoyenne peut aussi partager, stocker et vendre de l’électricité. À la différence de la CER, son électricité provient de sources renouvelables et/ou non renouvelables, et son territoire peut s’étendre à la Wallonie.

L’électricité partagée est produite de manière renouvelable et/ou non renouvelable.
La communauté peut s’étendre sur tout le territoire wallon.
Personnes physiques (ménages, locataires, …), autorités locales, petites entreprises. Le nombre et le profil des membres actifs est réfléchi en fonction des besoins en électricité des consommateurs, d’une part, et de la production disponible, d’autre part. La communauté peut aussi compter des membres qui ne consomment pas d’énergie, mais qui s’intéressent à son fonctionnement.
La communauté est une personne morale (asbl, coopérative, …). Il est donc nécessaire de créer une société.

Points d’attention

Quel que soit le mode de partage envisagé :

  • Les propriétaires d’installation de production (prosumers) qui bénéficient du régime de compensation (compteur tournant à l’envers) et qui souhaitent intégrer un partage d’énergie devront y renoncer de manière définitive (la situation perdure même si le propriétaire quitte le partage ou vend le bien) ;
  • Les personnes qui bénéficient du tarif social devront y renoncer pour la part d’électricité venant du partage. Ceci ne concerne pas la partie achetée au fournisseur et la renonciation n’est pas définitive ;
  • Le partage d’énergie sera d’autant plus intéressant sur des plans financier, écologique et social, si les participants consomment l’électricité au moment où elle est produite ; autrement dit si l’auto-consommation est maximisée.

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